Nous vivons dans un monde où le culte du corps parfait est devenu un véritable leitmotiv voire une fin en soi. Sur le net, on ne dénombre plus le nombre de sites qui dévoilent des séries de régimes alimentaires plus restrictifs les uns que les autres. Le souci esthétique demeure aujourd’hui pour de plus en plus de femmes un moyen de transformer leurs modes d’existence. Toutefois, cette course frénétique pour le corps parfait n’est pas sans conséquences sur la santé.
Le culte du corps : le risque de l’obsessionnel
Si le culte du corps parfait ne date pas d’hier, ce n’est que récemment que ses effets sur la santé font de plus en plus l’objet de travaux scientifiques. En effet, depuis l’Antiquité, les femmes ont toujours cultivé ce désir d’incarner et d’habiter un corps que tout homme louangerait. Ce souci esthétique a propulsé dans certaines cultures le corps au rang de religion. De nos jours, le culte du corps parfait est devenu un mode d’identification à la carte. D’ailleurs, un article très complet à ce sujet est à lire ici.
Certaines femmes ne veulent plus être reconnues pour ce qu’elles sont, mais plutôt pour ce qu’elles désirent paraitre. En réalité, une telle obsession pour le corps parfait auquel l’on voue tout un culte peut s’avérer dramatique sur le long terme. Il y a en effet une part de nocivité dans cette quête perdue d’avance, car le corps parfait n’existe pas. Il n’existe pas d’échelles de mesure ni de critères conventionnels qui définissent ce que devrait incarner un corps parfait.
Ainsi, en vous laissant submerger par ce désir ardent d’être « hors du commun », vous menacez votre santé mentale. Dans certains cas, cela peut se révéler être une maladie qui pousse à s’investir dans le « paraitre » au risque d’oublier de vivre. Chez certaines femmes, le culte du corps parfait et l’impératif pour elles de se « sculpter » un corps de rêve les amènent à développer la bigorexie (une dépendance excessive à l’exercice physique pour développer sa masse musculaire).
Le risque de l’anorexie mentale
Pour obtenir un corps affiné, votre entourage vous recommandera sans doute des restrictions alimentaires. Cependant, notez que le culte du corps parfait lorsqu’il est pratiqué sans le suivi de spécialistes peut s’avérer problématique. En effet, chez les femmes qui vouent un culte obsessionnel pour leur corps en y investissant aussi bien de leur temps que de leur finance, des cas d’anorexie mentale sont observables.
L’anorexie mentale se manifeste par des troubles de conduites alimentaires, et par une préoccupation très forte de l’apparence chez le sujet. Le réflexe de ce dernier se caractérise dès lors par une auto-privation avec des régimes alimentaires drastiques. Sous le poids de la pression médiatique et/ou sociale, beaucoup de femmes se lancent dans la perte de kilos. Toutefois, si le vœu de perdre des kilos demeure légitime, les moyens employés restent parfois peu recommandables.
Chez ces sujets, le bonheur est fonction de la teneur des résultats obtenus. Ils éprouvent de la peine à profiter de mets savoureux, car, le culte du corps parfait leur envoie constamment des injonctions. Les effets perlés de cette pathologie comme :
· le stress permanent ;
· la fragilité psychologique ;
· la perte de confiance et de l’estime de soi minent considérablement leur joie de vivre.
Pourtant, un corps esthétique n’est pas toujours un corps en bonne santé, même si les médias prétendent le contraire. Cette recherche de corps parfait présente donc une faille importante. Le laisser-aller au « syndrome du bien-être », vous privera en fin de compte de votre bien-être mental. Les hommes autant que les femmes qui en souffrent, observent une discipline de vie trop stricte, en s’imposant de longues heures de sport par semaine ou en s’autosurveillant en permanence.
La paranoïa de se nourrir
En devenant « otage » de leur corps, les fidèles du culte du corps parfait développent concomitamment à l’anorexie mentale, une forme de paranoïa. Pour la plupart, « bien se nourrir » est devenu une activité qui renvoie systématiquement à la paranoïa. Terminé le plaisir des papilles. Cette méfiance exagérée vis-à-vis des aliments ou de certains d’entre eux prouve si bien les méfaits du syndrome du bien-être.
Elles vérifient comme de l’huile sur le feu la teneur calorique des aliments à l’aide d’appareils spécifiques ou d’applications mobiles. Cette avidité pour les guides sur l’alimentation idéale développe chez elles une psychose et une méfiance maladive pour la composition de leur alimentation. Même si cela fait les affaires des diététiciens pour lesquelles elles vouent tout un culte, ces femmes « tuent » à petit feu leur bonheur de vivre.
En conclusion, l’image corporelle et le souci de l’apparence ne doivent rester que secondaires à votre bien-être intérieur. Se sentir bien dans votre peau de femme ne nécessite aucunement tout un culte. De nombreuses jeunes femmes en font les frais, car, elles s’autodévalorisent en percevant leur corps comme étant moins que cet idéal souhaité. À force de vouloir échapper aux jugements, le culte du corps parfait et le mythe de la jeunesse éternelle rendent « esclave des apparences » !